Les Noces de Figaro compte parmi les opéras les plus emblématiques du répertoire. Brahms en parlait comme d’un « miracle » et la plainte de la Comtesse résonne encore aujourd’hui comme une des pages musicales les plus déchirantes. C’est en reprenant la comédie de Beaumarchais qui fut à l’origine d’un scandale dans la société parisienne, que Mozart et son librettiste Da Ponte entamèrent leur première collaboration. La pièce avait été interdite par Joseph II en 1785 au Théâtre de Vienne. Est‑ce parce qu’elle exposait trop sur le devant de la scène les contradictions d’un régime déjà vacillant, prêt à sombrer avec la Révolution française ? Netia Jones conserve l’essence même de la pièce de Beaumarchais en questionnant avec humour mais non sans espièglerie les rapports humains, dans une production qui vient confondre réalité et fiction au point de se demander, comme le Comte : « Jouons‑nous une comédie ? »
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